Ordonnance courante : Traumatisme rénal

Définitions

  • Les traumatismes du rein sont peu fréquents : traumatisme du rein dans 10% des traumatismes abdominaux
  • Prédominance masculine. Enfants plus exposés aux traumatismes rénaux
  • Distinguer les traumatismes rénaux isolés des polytraumatismes où le traumatisme rénal passe souvent au 2e plan
  • Distinguer les traumatismes fermés, plus fréquents en Europe, des plaies pénétrantes
  • La plupart sont des traumatismes fermés, isolés, justifiant une simple surveillance mais le traumatisme rénal est, en général, le reflet d'un traumatisme abdominal sévère (cas particuliers des malformations rénales)
  • Le scanner injecté est l'examen de référence lorsque l'hémodynamique n'est pas menaçante
  • En l'absence de lésion sur l'imagerie initiale, une surveillance clinique et radiologique s'impose lors d'un traumatisme violent
  • Indications chirurgicales rares en urgence : lésions vasculaires sévères ou hématome périrénal extensif dû à des lésions parenchymateuses sévères

  • Diagnostic

  • Douleur lombaire
  • Hématurie macroscopique

  • Contexte

  • Traumatisme direct
  • Mécanisme de décélération rapide
  • Scanner spiralé multibarettes abdomino-pelvien
  • Examen de référence dans la prise en charge initiale
  • Coupes non injectées puis injectées précoces et retardées
  • Visualisation des lésions vasculaires (temps précoce) et parenchymateuses (à 5 min), du volume d'un hématome rétropéritonéal, de la valeur fonctionnelle des 2 reins, d'une extravasation d'origine urinaire (à 5 min)
  • Un rein muet fait évoquer :
    • soit une occlusion complète de l'artère rénale (coupes millimétriques centrées sur le tronc de l'artère rénale)
    • soit un rein détruit avec un hématome rétropéritonéal majeur
  • Atteinte de l'artère rénale ou d'une de ses branches évoquée devant un défaut de rehaussement du parenchyme rénal, soit localisé distal soit proximal
  • Atteinte de la veine rénale évoquée devant une néphrographie vasculaire faible mais progressive et prolongée
  • Fistule artérioveineuse post-traumatique évoquée devant une opacification précoce de la veine rénale
  • Diagnostic de rupture de la jonction pyélo-urétérale évoquée devant une mauvaise opacification de l'uretère (diagnostic sur les clichés tardifs : extravasation du produit de contraste)
  • Visualisation des lésions viscérales associées (30 à 50% des cas)
  • Evaluation 3D et reconstruction peuvent être demandées en cas d'abord chirurgical (suspicion de lésion vasculaire)
  • Classification des traumatismes du rein basée sur les données du scanner :
    • grade 1 :
      • contusion rénale, hématurie sans lésion rénale visible sur le bilan radiologique
      • hématome sous-capsulaire non expansif sans atteinte du parenchyme
    • grade 2 :
      • lésion du cortex rénal < 1 cm sans extravasation urinaire
      • hématome périrénal limité
    • grade 3 :
      • lésion du cortex rénal > 1 cm de profondeur sans atteinte de la voie excrétrice et sans extravasation urinaire
    • grade 4 :
      • lésion rénale touchant le système collecteur, identifiée par une extravasation d'urine sur le bilan radiologique
      • atteinte des branches veineuses ou artérielle de l'artère rénale entraînant une dévascularisation et un infarcissement de segment du parenchyme rénal
    • grade 5 :
      • thrombose de l'artère rénale
      • avulsion du pédicule rénal
      • rein détruit
  • Echographie abdominale couplée à un examen doppler
  • Permet un premier bilan dans 2 situations extrêmes :
    • le polytraumatisé instable juste avant son passage au bloc
    • et le traumatisme rénal « mineur »
  • Recherche un épanchement intra-péritonéal (mauvaise performance dans la recherche d'un hématome rétropéritonéal)
  • Recherche une lésion du parenchyme rénal, bon examen pour l'évaluation d'un hématome sous capsulaire, moins performant pour les hématomes plus centraux
  • Le doppler permet d'apprécier la vascularisation du parenchyme et de visualiser une lésion du pédicule vasculaire
  • Si le scanner n'est pas réalisable, l'échographie sera couplée à une UIV
  • UIV
  • Manque de spécificité pour le bilan lésionnel
  • Un cliché peropératoire à 10 min, dans le cadre d'une instabilité hémodynamique indiquant une laparotomie immédiate, permet d'orienter le bilan des lésions
  • Angiographie
  • Chez un patient à l'hémodynamique stable lors d'une suspicion de lésion d'une branche d'une artère rénale, en vue d'une embolisation artérielle
  • Urétropyélographie rétrograde
  • Réalisée au bloc
  • Recherche l'origine d'une extravasation et mise en place d'un drainage externe
  • En urgence immédiate, peu d'indication sauf en cas de suspicion de rupture de la jonction pyélo-urétérale non visible lors du scanner
  • IRM
  • Peu d'indications dans le bilan en urgence : patient stable allergique à l'iode, insuffisant rénal sévère
  • Pas de gain en performances par rapport au scanner
  • AngioIRM :
    • place éventuelle dans une évaluation précise des lésions vasculaires
  • Diagnostic différentielDiagnostic différentiel d'une hématurie : traumatisme des voies excrétrices
  • Le traumatisme non iatrogène de l'uretère est rare et exceptionnellement isolé :
    • diagnostic fait sur le scanner injecté (clichés tardifs) ou éventuellement en urographie : extravasation à partir du système collecteur (urinome péri-rénal ou paravertébral)
  • Le traumatisme de vessie (traumatisme abdominal avec la vessie pleine ou traumatisme du bassin) se traduit par une impossibilité d'uriner et des signes péritonéaux ou pelviens en fonction de la localisation de la rupture :
    • diagnostic par le scanner ou lors d'une cystographie
  • Les lésions de l'urètre antérieur ou postérieur se traduisent par une difficulté ou une impossibilité à uriner, une urétrorragie et un globe vésical :
    • diagnostic posé par l'urétrographie rétrograde
  • Traitement

    Ordonnances

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